LOUIS TORCATIS, HÉROS DE LA RÉSISTANCE
MAIS AUSSI UN PARTISAN D’UNE ÉCOLE MODERNE
ET D’UNE SOCIÉTÉ PLUS FRATERNELLE
Il y a 80 ans, le 18 mai 1944, Louis Torcatis était abattu par des policiers français à Carmaux. Cet instituteur, officier de réserve, prisonnier de guerre évadé, fut un des pionniers de la lutte armée dans les Pyrénées-Orientales et le responsable départemental de l’Armée Secrète. Obligé de passer dans la clandestinité, devenu chef régional des groupes francs des Mouvements Unis de la Résistance, il multiplia les actions jusque dans la région de Carmaux.
L’activité résistante de Louis Torcatis était la continuation de son engagement syndical et pédagogique, dans l’entre-deux-guerres, contre un système scolaire à deux niveaux (des écoles supérieures au mieux pour les enfants des milieux populaires, des lycées pour ceux de la bourgeoisie) et pour une pédagogie moderne afin de rendre « l’école gaie aux enfants du peuple », titre d’un recueil de chansons dont il avait écrit la musique. Engagement social marqué par des cours d’alphabétisation pour les adultes, par des soirées populaires dans les villages où il enseignait. Engagement antifasciste au côté des républicains espagnols. Engagement politique enfin : membre du Parti Communiste depuis 1936, il en devint rapidement un responsable et l’auteur d’une rubrique très attendue dans l’hebdomadaire communiste, Le Travailleur Catalan.
Ce sont les diverses facettes de cet homme exceptionnel que l’historien Georges Sentis évoquera le mercredi 22 mai à 15 heures au Hall Guy Malet de l’Hôtel du département.