Amicale des Anciens élèves du lycée Arago de Perpignan - AAA

Sortie à Montségur.

Sortie à Montségur.

Le compte rendu est de jean-louis AUTHIE.

COMPTE-RENDU DE LA SORTIE A MONTSEGUR

Le vendredi 18 octobre 2019, nous nous sommes rendus à Montségur sur une idée de notre ami Jacques Saquer. Le terrain avait été préparé comme à son habitude par Marcel Bile, pour cette fois accompagné par Jean-Louis Authié,  « le local de l’étape ».

Ce fut un franc succès, d’abord par le nombre : 68, dont 59 dans le car conduit de main de maître sur les routes mouvementées de l’Ariège. Les 9 autres participants, dont nos amis Andorrans, étant venus par leurs propres moyens.

La présentation que nous fit pendant le voyage aller Jacques Saquer fut une explication nécessaire pour comprendre qui était ces cathares, leurs origines, leur système de pensée, leur organisation, leur rébellion tant contre la papauté que contre le pouvoir royal, leur combat et leur fin tragique. Tout cela pendant que défilait le spectacle magnifique de ces pré-Pyrénées dans les premières lueurs du jour. L’aube se levant sur le château de Quéribus « citadelle du vertige » reste un moment fort.

Puis, laissant sur notre droite les ruines du château de Puivert et, avant de tourner à Belesta, on voit se dresser au loin le château de Montségur. La route est encore longue et ses lacets la rendent peu confortable. On comprend mieux l’isolement du site et les difficultés à le rejoindre surtout dans les temps historiques. La route actuelle ne date que de 1965.

Passé le village, nous voilà sur le parking au pied du pog. La montée s’avéra plus difficile qu’annoncée par les organisateurs. Certains de nos amis renoncèrent ou s’arrêtèrent à mi-pente. Mais j’espère que tous ont pu profiter de cet espace magique qu’est le château perché sur son rocher. Dans le château, Marcel nous lut le travail qu’avait préparé Jacques qui malheureusement, suite à une malheureuse chute, n’avait pu venir avec nous jusqu’en haut. Explications du contexte politico-historique, l’hérésie de quelques milliers d’individus et c’est vrai l’assassinat de quelques frères prêcheurs font prendre au pape la décision de déclencher une croisade laquelle fit surtout l’affaire du roi de France et de ces petits seigneurs de l’Île de France, du Perche et autres lieux. Ils pouvaient ainsi s’emparer de toute l’Occitanie, chacun y créant un fief pris aux seigneurs locaux déclarés « faydits ».

Après l’effort, le réconfort et direction le restaurant « Le pré du Bonheur » juste à côté de la fontaine intermittente de Fontestorbes, que nous ne visiterons pas cette fois-ci, pour des raisons d’horaires.

Très bon accueil et très bon repas où quelque soit le plat pris : asinat, sorte de potée aux choux ariégeoise ou truite bio, tous furent satisfaits.

Retour au village de Montségur. Pendant le trajet Jean-Louis Authié-Bellerose-Lliboutry nous fait le récit de ce que fut la vie de ce village 250 après la chute du château en 1244 ? Pauvre, oublié de tous, coupé de tout par sa situation naturelle, puis au 19ème et 20ème siècle un renouveau dû à la découverte des Cathares par tous les courants possibles de la spiritualité. C’était également le récit de sa famille liée au village dès le 15ème siècle et qui occupa à travers le temps toutes les fonctions de gouvernance de Montségur.

Nous terminons, après la rencontre de Madame Couquet l’hôtelière qui occupe la maison de la famille Authié-Bellerose et qui à 91 ans est la mémoire du village, par la visite du musée où Gilles Conte nous donne de très bonnes explications sur le château. C’est un cousin de Jean-Louis, mais comme le jeune homme qui tenait le guichet de la montée au château était aussi un cousin ! 

Retour tranquille sur Perpignan. Juste à temps pour ne pas rater le début du match de l’USAP. Une très belle et très intéressante sortie.       

 

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