Amicale des Anciens élèves du lycée Arago de Perpignan - AAA

Doit-on abandonner l'enseignement de l'arabe au privé ?

Doit-on abandonner l'enseignement de l'arabe au privé ?

Non à la fermeture du poste d’Arabe au Lycée Arago
Le Rectorat de l’Académie de Montpellier vient de supprimer le poste d’enseignement de l’arabe au lycée François Arago et ce malgré une demande en constante augmentation de la part des familles. Faut-il voir dans cette décision un abandon de l’enseignement de l’arabe par l’école publique laïque ?

Notre lycée assure l’enseignement de l’arabe en raison d’un groupe par niveau (seconde, première, terminale). Or, depuis la rentrée 2017-2018 c’est une soixantaine d’élèves de secondes qui sont inscrits en LV3 arabe, et nous avons obtenu du Rectorat, l’ouverture d’un deuxième groupe.
Pour la rentrée prochaine, le Rectorat nous refuse dans un premier temps de poursuivre dans ce sens : pas d’ouverture d’un second groupe pour la première (donc obligation pour la moitié des arabisants de seconde d’abandonner l’arabe), réduction en seconde du nombre d’élèves à 24 et annonce officiellement le jeudi 22 mars 2018, sans concertation, de fermer le poste.
Cette décision ne peut conduire qu’à un renforcement de cet enseignement par le secteur associatif qui, lui, l’enferme dans une logique identitaire et communautaire.
Les chiffres sont très significatifs. Au niveau national, Lorsque l’ensemble des établissements publics accueillent à peine une dizaine de milliers d’élèves, les établissements à caractère religieux atteignent un effectif de plus de cinquante mille élèves. Dans notre département, la situation est plus désastreuse encore : la grande mosquée de Perpignan accueille, à elle seule près de deux cents élèves chaque semaine. Or, dans le service public laïc la langue arabe n’est enseignée qu’au lycée François Arago et par un seul professeur de l’Éducation Nationale.
La langue arabe est une langue de culture et civilisation revendiquée par les grands penseurs des lumières. Elle n’est pas sacrée et n’appartient à aucun dogme religieux, ni aucune ethnie. Elle est, au contraire la langue d’un enseignement qui ouvre sur les arts, la littérature, la poésie, les cultures…. Son enseignement est indispensable pour le partage et la transmission des valeurs d’humanisme et de citoyenneté. Il ne peut être confié sans conséquences aux associations culturelles voire même aux ELCO (enseignements de langue et de culture d’origine), enseignements assurés, dans nos écoles primaires par des « professeurs » rémunérés directement par les gouvernements des pays d’origine.
Pour la section SNES FSU du lycée Arago l’école ne doit pas faillir dans sa mission intégratrice alors que la montée de l’islamisme pèse sur le lien social et menace la cohésion sociale dans notre département et dans notre pays.
C’est pour cela que le SNES FSU du lycée Arago réclame le maintien du poste d’arabe dans le cadre du service public laïc d’éducation.
Pour le SNES FSU
Gérard Gironel

Fil RSS